2005-08-28

Un mouton, deux moutons, trois moutons...

Autant des fois la nuit blanche intervient suite à un profond intérêt pour une activité (ah d'ailleurs faut que je remédie à mon calamiteux suivi sporadique de la série Lost), autant parfois on se croirait persona non grata au royaume des songes.

Après deux films bien fendards et un diner réussi chez mon ami LoloRicar (sans « d », on sent l'historique IRC derrière ^^), j'avais hâte de retrouver ma couette adorée. Retour chez moi : A86/ A10, brossage des chicos, effeuillage, plongeon dans le molletonné, extinction des feux... whaaa ^^

Et là, c'est le drame.

L'effet grosse fatigue sans l'effet sommeil qui va souvent avec. Rhaaaa. Le cerveau qui cogite, cogite, cogite. Ne penser à rien. Humph. S'immobiliser et ne plus penser à rien. Ça fonctionne bien ça en général. Mais là ça coince, mon horloge biologique a subi un décalage horaire aussi inattendu que malencontreux.

Ne pas s'énerver ; en général ça empire la situation. Bon, rallumage et lecture. C'est ainsi que j'ai lu pleins d'articles divers comme « Le jour où je suis tombée amoureuse d'une femme », coincé entre 200 pages de pub dans le Glamour de novembre 2004, ou alors l'ensemble des critiques des émissions de la semaine dans Télérama, même pour les chaines que je ne reçois pas :p

J'ai atomisé deux magazines, ça m'a fatigué, mais le sommeil n'est toujours pas au rendez-vous. La cogitation continue : engrenages... raytracing temps réel... engrenages... organisation de soirée... liste de dj... engrenages... traduction... engrenages... système de commentaires de blog qui dort dans les cartons... engrenages... taf, voiture, maison... engrenages... carte d'identité à refaire... engrenages...

J'ai repensé aussi à une réflexion qu'on a eue avec Vincent concernant la qualité d'un logiciel. Je le note ici, ça me servira de bloc-note :) La question était : le développement d'un logiciel possède-t-il une asymptote ? À savoir, est-ce qu'un logiciel atteint un jour un état de stabilité en matière de fonctionnalités et d'anomalies, de sorte que sa maintenance soit de moins en moins nécessaire ? C'est une réflexion que j'avais eu lorsque je commençais à mettre mon nez dans le projet Mozilla, et notamment leur bugzilla. Des millers et des milliers de bugs, les verrons-nous tous corrigés un jour ? J'ai eu de nouveau cette réflexion en réfléchissant à PngOptimizer 1.6, dont la liste d'améliorations est plus conséquente que ce que j'imaginais.

On a surtout remarqué que plus un logiciel tendait vers la stabilité, plus sa maintenance nécessitait toujours plus d'effort pour moins de résultat. La qualité d'un logiciel est-elle du coup déterminée (ou en partie seulement) par le seuil de tolérance de l'équipe qui le développe ? Un esprit perfectionniste souffrira-t-il moins pour atteindre l'asymptote ? Des questions intéressantes pour une base de réflexion.

Et là je suis devant l'ordi à coucher quelques idées sur disque-dur, j'espère que ça aidera à vider mon esprit. J'ai lu quelque part qu'il était mauvais de rester dans son lit en cas d'insomnie. Je me suis par conséquent résigné à me lever, et j'ai allumé l'ordi : VRRRRRRRRRRR (je hais les ventilos !).

Ça sera aussi l'occasion de regarder la suite d'une série animée du nom de « Kimi Ga Nozomu Eien ». On ne peut pas dire que l'histoire remonte le moral : elle commence par l'accident suivi d'un coma d'une jeune femme fraichement énamourée ; mais il parait que ça finit bien, donc encore dix épisodes. Viens soleil, je t'attends.

Signé : CernesMan.